Juin 2015 : nos activités


Après deux mois délicats, en juin, la maintenance du golf a été d'un autre niveau. Débarrassés des soucis d'arrosage, nous avons concentré nos efforts sur l'entretien du gazon. Avec un certain bonheur. Quand tout fonctionne correctement, c'est quand même plus facile !




Etat général du terrain :  Le manque d'eau des deux derniers mois n'a que peu laissé de traces. Sur certains points, il a été même bénéfique. En effet, au printemps, quand le temps est sec, mais pas trop chaud, il est d'usage de laisser sécher le gazon. A la limite du jaunissement. Cette stratégie, appelée "summer prestress conditionning" endurcit le gazon avant l'été. Les racines, à la recherche d'eau, descendent dans le sol, et les parois des cellules végétales s'épaississent, en même temps qu'elles s'enrichissent en minéraux. Plus résistantes, et capables de puiser en profondeur l'eau, les plantes résistent mieux aux chaleurs estivales. Indirectement, à l'excès, les pannes d'arrosage ont eu cet effet. Et cela paye aujourd'hui.

Les greens : Chaleur, eau ; toutes les conditions étaient réunies pour que les greens soient au meilleur de leur forme. Ce mois-ci, nous avons pu assurer une maintenance régulière, avec des sablages et des fertilisations liquides hebdomadaires. Nous avons aussi baissé la hauteur de tonte pour favoriser l'agrostis, et stresser le pâturin annuel. L'arrosage a été diminué, et des compléments manuels régulièrement appliqués. Pour, à nouveau favoriser l'agrostis moins gourmande en eau, mais aussi se garder des maladies, maintenir une bonne oxygénation du sol, et une surface de jeu ferme et régulière.

Pour des zones sèches de quelques m2, pas la peine d'augmenter
les apports d'eau sur tout le green. Un apport localisé
est plus logique
Néanmoins, nous avons été obligé de traiter le dollar spot déjà présent le mois dernier, car il devenait trop virulent.
Les conditions de jeu sont très satisfaisantes avec une vitesse de 2,90 m ce qui, avec nos greens très pentus, est presque le maximum pour le jeu courant. La fermeté est excellente et la régularité de 10/10.

Extraction du green 5 : des racines vigoureuses, pas
de signe d’asphyxie et de surarrosage.
Pourvu que ça dure !
Pour encore plus de qualité, nous avons acheté une nouvelle tondeuse hybride. Un petit moteur diesel produit l'électricité nécessaire à la traction, et à l'entrainement des éléments de tonte. Dotés de 15 lames au lieu de 11, les cylindres fournissent une meilleure qualité de tonte. Vous avez pu vous en apercevoir !

La nouvelle tondeuse hybride : elle fait la différence !
Les tees :  Denses et se regarnissant vite, ils supportent bien l'important passage des joueurs. Nous avons néanmoins dû resemer certaines zones, qui n'avaient pas repoussées suite aux pénuries d'eau.
Les traitements contre la digitaire se poursuivent pour la garder sous contrôle.

Les fairways :  Une des beauté de ce métier, après tant d'années, c'est que la nature peut toujours nous surprendre. Et, à l'Estérel, c'est comme si elle avait voulu rattraper son retard. Aidée par des fertilisations liquides, la récupération des fairways a été spectaculaire. Et une personne non avertie, aurait peine à imaginer qu'il y  a quelques semaines, de la paille tenait lieu de fairways.

Fairway du 17 en mai, au plus fort
des dysfonctionnements de l'arrosage

Le même fairway un mois plus tard
Denses et poussant, ils sont fin prêts pour affronter les chaleurs estivales !
Nous avons appliqué un désherbant sélectif et poursuivi le traitement des digitaires. Certains fairways ont été traités contre le dollar spot.

Les roughs :  Comme pour les fairways, un désherbage sélectif a été pratiqué. Nous avons fertilisé les zones usées des tours de greens, pour améliorer la présentation visuelle et la qualité du petit jeu d'approche.
Pour la première fois depuis longtemps, grâce à la fiabilité de notre nouvelle machine, nous avons été capable de tondre chaque semaine. Moins de déchets, un gazon plus dense et plus jouable ; l'amélioration est nette.

Green du 1 : un rough bien fertilisé pour retenir la balle 
et éviter qu'elle ne descende trop dans la pente
Les bunkers :  Nous avons augmenté la fréquence de ratissage et procédé à un décompactage. Pour une meilleure qualité de jeu. Une découpe de mi-saison des bordures a été faite, ainsi qu'un désherbage.

Les travaux :  La saison ne se prête pas à de grosses opérations. Nous avons quand même réparé l'évacuation de la résidence qui jouxte le 9, dont la canalisation,bouchée et cassée, creusait une tranchée à la chute de drive.
Nous avons aussi capté l'eau qui formait un bourbier, à la sortie du green 9 de l'Académie.

Sangliers :   Avec le retour des chaleurs, nos amis (ennemis ?) les sangliers ont refait leur apparition. Heureusement, les travaux de débroussaillage, et la mise en place d'une cage de piégeage, nous ont permis de garder les nuisances au minimum.

Dégâts de sangleirs au 3. Un spectacle que l'on ne voudrait
pas voir trop souvent.
Prévisions pour le mois prochain :   Maintenant que nous avons atteint notre vitesse de croisière, le plus difficile reste à faire : garder le golf à ce niveau, malgré les vagues de chaleur, les coups de mistral, les racines de pins qui pompent trop d'eau, les fuites d'arrosage, la menace toujours présente des sangliers, la fatigue bien légitime de l'équipe, les pannes de machines, les maladies très virulentes à cette époque de l'année. Quand je vous disais que la maintenance d'un golf n'avait rien d'un long fleuve tranquille !




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