Juillet 2015 : nos activités


Du vent, de la canicule, des maladies : mais jusqu'ici tout va bien.
C'est ainsi que nous pourrions résumer la maintenance du golf en juillet où, chaque jour, sous une chaleur exténuante, nous avons lutté pour garder le terrain de la rudesse saisonnière.
Il est des fois où la nature est notre meilleure alliée. Ce mois ci, ce ne fut pas le cas !


Etat général du terrain :  Le parcours a enfilé ses habits d'été. Entendez par là qu'il a séché. Des zones grillées sont apparues, surtout sur les fairways. Sous ces températures extrêmes, notre système d'arrosage montre ses limites. Mais pas de panique, la situation est sous contrôle. Et tant que le parcours reste ferme et roulant : l'essentiel est là.

Le golf de l'Estérel :en mode estival
Il est important, à ce moment de la saison, d'arroser au minimum ; pour les conditions de jeu bien sûr, mais aussi pour éviter l'accumulation d'eau dans les creux, susceptible de persister jusqu'en automne.
So brown is the new green, isn't it ?

Les greens : L'agrostis a proliféré au dépend du pâturin annuel, moins vigoureux sous ces chaleurs extrêmes.

L 'agrostis bleutée envahie la pâturin souffrant de la chaleur
La combinaison, arrosage minimum et compléments manuels, a accentué ce phénomène.
Ainsi, les tâches sèches que vous pouvez voir, ne sont, pour la plupart, que du pâturin en train de dégénérer.

L'agrostis est en pleine forme. Ce n'est pas le cas du pâturin annuel
C'est une bonne nouvelle quand on sait que le pâturin est une espèce sensible aux maladies, à la sécheresse et donne des greens irréguliers et mous au printemps.
Dans un soucis de protection de l'environnement et de modération budgétaire, nous ne traitons que quand une maladie devient trop agressive. C'est ce que nous avons été obligé de faire avec le Rhizoctonia  présent depuis plusieurs semaines.

Symptômes de Rhizoctonia
Les effets de la nouvelle tondeuse de greens, livrée le mois dernier, sont visibles car les conditions de jeu sont en nette progression, avec une vitesse de 3,10 mètres, une régularité de 9 sur 10, et une bonne fermeté, malgré l'arrosage journalier.

Les tees : A part une attaque de Dollar spot que nous avons traitée, les tees sont en bon état.
Les regarnissages sont un peu moins efficaces. A cette époque, il est difficile de garder la semence suffisamment humide pour germer correctement. Mais c'est aussi la graine elle même, par un mécanisme physiologique, qui se protège en bloquant sa germination quand les températures sont trop élevées.
Nous avons poursuivi le programme de traitement de la digitaire.

Les fairways :  Brown is the new green prend toute sa dimension à l'Estérel. Empêchés d'arroser de manière optimale par l'usure de l'installation d'arrosage, nous avons pris le parti de ne pas lutter contre la nature et de laisser sécher légèrement les fairways. Les conditions de jeu fermes et roulantes prouvent la justesse de notre choix.

L'Estérel, des conditions de jeu avant tout
En dépit de la rudesse du climat, les fairways conservent une belle densité ; la présence de zones sèches n’affectant pas le jeu.
Le Dollar spot, présent depuis juin, nous a obligé à traiter certains fairways. Nous avons aussi, pour nous garder de la digitaire, appliqué un herbicide.

Les roughs :  Le paspalum est roi. Cette graminée en C4 pousse vigoureusement quand les températures sont caniculaires. Si nous avons réussi à nous en débarrasser dans les autres zones de jeu, les roughs, en ce moment, sont majoritairement constitués de cette espèce grossière, vigoureuse et difficile à jouer. Heureusement notre nouvelle tondeuse , fiable et performante, nous permet de maintenir les roughs à une hauteur raisonnable. Mais n'espérez pas jouer un bois, vous seriez déçus !

Les bunkers : Nous avons augmenté la fréquence de ratissage pour maintenir la souplesse du sable. Un désherbage a aussi été pratiqué.

Les travaux :  Pas de travaux ce mois ci. Nous avons taillé les branches qui gênaient le jeu aux tees et au green du 15.

Sangliers :   Un sanglier a élu domicile à l'Estérel au 3, 4 et 5. Le lieutenant de louveterie nous a interdit d'utiliser la cage de piégeage. Et il ne semble pas pressé de respecter ses obligations de venir tirer l'animal qui, toutes les nuits, nous cause des dégâts.

Dégâts de sangliers au 3. Un triste spectacle qui dure
Prévisions pour le mois prochain :   Le mois prochain est traditionnellement le plus compliqué agronomiquement à négocier. En effet, c'est à ce moment que la plante, après de longues semaines à supporter des températures à limite de ce qu’elle peut endurer, présente des signes de faiblesse. Il nous faudra être très attentif aux maladies, à l'Anthracnoce notamment qui peut causer des pertes spectaculaires de vigueur et de densité.
C'est aussi à cette période que les sols, malgré notre politique très austère d'arrosage, commence à saturer. Des zones boueuses ou asphyxiées peuvent alors apparaître. Il nous faudra être encore plus précis dans nos pratiques d'irrigation.
Comme vous le comprenez, les choses sont loin d'être gagnées !





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