Avril 2016 : nos activités

En faisant le tour du parcours, les mots d'un ami, architecte de golf, me revinrent. Robert, quoique tu fasses, ne te fais pas d'illusion, le meilleur greenkeeper c'est la nature. Parfois elle ira dans ton sens et le parcours sera beau. D'autres fois, malgré tous tes efforts, elle ne coopérera pas et tu ne pourras rien y faire. 
Force est de constater que ce mois-ci, dame nature a été généreuse. Mais si le parcours vous a satisfait, nous y sommes peut être aussi pour quelque chose. Un petit peu.



Commentaires généraux 
En quelques jours le parcours a repris vie. Miracle sans cesse renouvelé de la nature. Quelques degrés de plus qui font toute la différence. 
Quel plaisir de voir des surfaces denses, dans lesquelles ne subsistent que peu de dommages hivernaux. 
Pour autant, il n'est pas question de se contenter de ces promesses printanières. Ce n'est qu'un début, une base sur laquelle nous voulons construire un meilleur parcours. Pas à pas. Sans faiblir. 

Greens 
Ce n'est pas l'heure de l'agrostis. Mais celle du pâturin annuel. Dense et en fleur, il est à son apogée. Mais pas question de lui laisser le champ libre. Soumis à un régime d'arrosage sévère, à la limite du drypatch et maintenu affamé, nous contenons ses ardeurs. Et créons des conditions favorables au développement de l'agrostis. Si les conditions ne sont pas encore optimales pour sa pleine croissance, il est néanmoins bien implanté, attendant de partir à la conquête de nos surfaces de jeu préférées. 
Les greens se sont bien consolidés après l'aération du mois dernier. La fermeté devient vraiment bonne. Elle va encore s'améliorer car nous avons repris les topdressings hebdomadaires. La régularité est excellente. Nous avons entamé la baisse de la hauteur pour augmenter la vitesse. Nous ne voulons pas aller trop bas, trop vite. Pour ne pas pénaliser la profondeur d'enracinement. 
Des tâches de fusariose sur certains greens ? Nous ne sommes pas intervenus. Même pas peur !

Les tees
Les tees ont changé de visage par rapport au mois précédent. Envolées les zones usées par le jeu hivernal, quand le gazon ne poussait plus. Les regarnissages hebdomadaires s'implantent bien. Nous allons poursuivre nos efforts d'amélioration.

Les fairways
Les choses vont mieux. Le mélange de graminées raygrass / pâturin annuel qui les compose croît de façon homogène. Grâce à l'élévation des températures et aux fertilisations liquides. L’homogénéité commence à être bonne. La densité aussi.

Travailler beau
Le désherbage a été efficace à éliminer le trèfle qui compromettait la qualité de jeu. 
Pour optimiser la longueur racinaire, les fairways sont arrosés au minimum. Juste ce qu'il faut pour les maintenir verts. Mais sans compenser les pertes d'eau journalières. La salut est en profondeur, là où réside une bonne humidité. Déjà les racines s'étendent à la recherche de l'eau salvatrice. Un bon entraînement avant l'été.

Les bunkers
Une découpe, un désherbage, un décompactage et hop tout beaux, tout propres. 
Depuis le début de la saison Emmanuel officie dans les bunkers. Et ils sait donner une touche artistique à son travail.
Travailler beau
Quand le beau s'allie à l'utile, c'est encore mieux.

Les roughs
Du vent, trop de vent. Et dans ces conditions pas question de pulvériser du désherbant. Les tontes ont permis de contenir la gêne du trèfle. Qu'il profite bien, car ses jours sont comptés.
L'absence de pluie a contrarié la germination des semis. Leur implantation sera plus longue que prévue.

Les travaux
Les entrées des fairways 1, 3, 5, 7, 9, 10, 11, 13, 14, 16 et 17 ont été semées. Ainsi que le rough du 6. 
Pour les premières zones, il s'agissait d'une logique d'esthétique. Pour le 6, le problème est plus sérieux.
Préparation
Finition
Avec l'avancement des départs, la chute de drive a été déplacée. Sur une zone étroite, où les balles ont tendance à rouler dans le rough à gauche. Un rough qui n'en portait que le nom, car constitué de pierres, racines agrémentées de quelques touffes d'herbe.
Une fois bien implanté, le rough sera une véritable surface de jeu.
Pour calmer les ardeurs des racines de pin qui coupaient l'herbe sous le pied du gazon des greens et des départs, en absorbant une partie de l'eau d'arrosage qui ne leur été pas destinée, nous les avons coupées. Et l'effet a été immédiat. Car la conjonction des vents violents et des fortes évapotranspirations des derniers jours n'a que peu laissé de traces. Bien moins que d'habitude. 
Tranchage
Tranchée
Racines
Notre eau d'arrosage provient du Canal de Provence. Elle est acheminée à partir du Capitou au moyen d'une canalisation que nous partageons avec le golf de Valescure et qui traverse le maquis sur plusieurs km.

Changement
Pour sécuriser notre approvisionnement quelques travaux ont été nécessaires. Notamment le changement d'une vanne de 300 mm de diamètre pesant près de 200 kg. Une opération menée avec succès grâce aux équipes réunies de l'Estérel et de Valescure.

Prévisions pour le mois prochain
De l'entretien, rien que de l'entretien : tonte, roulage, fertilisation liquide, désherbage ...
Pendant les mois qui viennent nous allons subir la tyrannie du parcours et des soins à lui apporter. Pas de problème, nous sommes prêts.






Qui a dit qu'un golf, ce n'était pas naturel !










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