A vouloir trop bien faire

Je suis très minimaliste dans mon management du gazon. J'ai repris à mon compte les formules des deux pères de la "turfgrass agronomy " que sont Jim Arthur ou James B Beard. Bien que l'un était anglais et l'autre américain, ils affirmaient la même chose en disant
" the less, the better " pour le premier ou que la fertilisation des gazons c'est un peu d'azote et de la potasse de temps en temps pour le second.

Deux exemples pour illustrer ces dires.
maladie, fusariose, fertilisation
Green et collier du 4 de l'Estérel
Sur cette photo, on aperçoit un démarrage de fusariose sur le collier alors que le green est sain. J'ai dit en préambule que j'étais minimaliste, mais quand c'est nécessaire je n'hésite à à faire des apports d'engrais plus conséquents. Ainsi les colliers, à l'approche de l'hiver n'étaient pas assez denses. Pour les renforcer j'ai fait un apport de 25 unités d'azote sous forme de granulés enrobés. Ne voulant pas stimuler la fusariose, l'engrais été épandu mi décembre, quand les températures commençaient à chuter. Les greens, eux, n'ont reçus que 4 unités d'azote par mois, sans phosphore, ni potasse de mi octobre à ce jour. Il ne faut pas chercher plus loin la raison de la présence de la fusariose. Imaginez les conséquences pour les intendants qui, voulant engraisser leur gazon et maintenir une belle couleur durant l'hiver, ont fertilisé en novembre !

Deuxième exemple : 
maladie, fusariose, fertilisation
Différence de l'intensité d'une attaque de fusariose selon le régime de fertilisation potassique
On a tous appris que la potasse est l'élément de résistance et qu'il est important d'en appliquer à l'approche des périodes de stress pour la plante ; l'été et l'hiver.
Regardez bien la photo ci dessus et dites moi quelle est la différence entre les différentes parcelles. Vous seriez tentés de dire que les moins infestées en fusariose sont celles ayant reçu le plus de potasse. Cela semble logique, mais pourtant c'est exactement l'inverse. 
Car de gauche à droite les apports ont été respectivement de 0/100/200 et 400 unités de potasse. Je
ne veux pas dire par là qu'il faille proscrire tout apport de potasse mais peux être, selon les résultats d'analyses foliaires, se contenter de corriger une éventuelle déficience.

En ces temps d'économies et de restrictions d'usage de produits phytosanitaires, il convient de nous remettre en cause. Puisse ce post vous y aider.







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